Le renouveau, concept souvent associé au changement et à la transformation, est considéré comme un moment privilégié de rupture avec un ordre ancien obsolète débouchant sur l'instauration d'un ordre nouveau qui révoque un passé lugubre. En effet, suite à la chute du mur de Berlin et au discours de La Baule du président français François Mitterand, plusieurs États africains ont, bon gré mal gré, opté pour la démocratie parlementaire avec pour conséquence l'institutionnalisation des élections comme mode d'accès au pouvoir d'État. En dépit de cette avancée constitutionnelle, l'alternance politique demeure chose rare en Afrique, particulièrement dans les États francophones. Les régimes sont restés dans un semi-autoritarisme anéantissant toute possibilité d'alternance. Aussi, l'adoption de la démocratie n'a-t-elle pas permis à de nombreuses couches socioprofessionnelles de sortir de la précarité. C'est ainsi que deux décennies après - à partir de 2010 -, l'on assiste dans plusieurs pays africains à l'émergence de mouvements contestataires, marquant ainsi le début d'une ère des (r)évolutions.
Ce livre rassemble des analyses de cas qui reflètent la grande diversité des mouvements socio-politiques dans plusieurs pays comme le Burkina Faso, le Congo, la Côte d'Ivoire ou le Maroc, à partir de diverses manifestations culturelles comme les cinémas, les littératures ou des pratiques culturelles et religieuses, ou des formats médiatiques dans des contextes politiques complexes.
Avec des contributions de
Patricia Caillé, Assié Boni, Marie Pascaline Esoko Bekombe, Georges Macaire Eyenga, Marie Nadège Tsogo, Issa Fofana, Fousseyni Touré, Georgette Afiwavi Kponvi, Jaouad Serghini, Maria Bouzine, Idrissou Mounpe Chare, Ute Fendle